Entrepreneuriat, crise et développement : quels enseignements pour les p.m.e au maroc ?

Sciences juridiques, économiques et de gestion
Date: 23/12/2021 09:00

Lieu: Faculté polydisciplinaire de Khouribga

Contexte et problématique du Colloque : « Pour sortir de la crise, il faut favoriser l’entrepreneuriat », préconise l’OCDE. L’entrepreneuriat est devenu l’objet de toutes les attentions, car il est perçu comme étant une des solutions à la relance économique face à une crise comme celle vécue par le monde aujourd’hui : La crise Covid-19. Touchant l’ensemble des sphères de la société, cette crise impose plusieurs défis à surmonter d’une manière collective. Acteurs publics et privés devraient faire preuve de précaution, de résilience, et de flexibilité pour s’adapter à la situation actuelle et trouver des solutions convenables. Le Maroc s’inscrit dans la même dynamique quand il institutionnalise des mesures de soutien pour les entreprises, il étudie les scénarios, il valide des plans de relance sectoriels pour redémarrer l’économie. Tous ces efforts sont entretenus dans un climat de synergie et de concertation où plusieurs parties prenantes peuvent opérer ensemble et investir dans des projets à grande valeur ajoutée et pourvoyeur d’emplois. Par ailleurs, au-delà de cette crise de Covid-19, le chômage reste une problématique structurelle et l’entrepreneuriat apparaît comme une valeur dynamisante dans une économie fatiguée par la concurrence sur les marchés. Beaucoup d’initiatives se font en effet par les pouvoirs publics au Maroc dans le sens de promouvoir l’entrepreneuriat, à l’instar d’autres pays (exemple, le statut de l’auto-entrepreneur, le statut de l’étudiant entrepreneur, le programme Moukawalati…). Toutefois, le maillon faible demeure la culture entrepreneuriale qui peine à s’instaurer dans les esprits des jeunes marocains. D’une manière générale, pour qu’une activité entrepreneuriale puisse avoir lieu dans un pays donné, deux conditions doivent être réunies : des opportunités entrepreneuriales et des personnes ayant les compétences nécessaires à cette activité. Pour cela, l’étude GEM (2017) retient neufs principales conditions cadres composant l’écosystème entrepreneurial, à savoir : le financement de l’entrepreneuriat, la politique du gouvernement, les programmes publics, la formation en entrepreneuriat, les régulations à l’entrée des marchés, les normes sociales et culturelles, les transferts en R&D, l’infrastructure physique et l’infrastructure légale et commerciale. Les résultats de l’étude GEM résument les conditions favorables de l’écosystème entrepreneurial marocain dans l’infrastructure physique, légale et commerciale, la politique gouvernementale et les normes socioculturelles. En revanche, les conditions défavorables portent sur l’éducation et la formation à l’entrepreneuriat, le transfert en R&D et l’accès au financement. Pour y remédier, les experts insistent, par conséquent, sur la consolidation d’un écosystème de soutien et d’accompagnement efficace et ouvert, en prônant en particulier :

  • Le développement et la professionnalisation des structures d’accompagnement et l’assistance aux porteurs de projets en fournissant des services de formation et de conseil adaptée à toutes les phases du processus de l’entrepreneuriat ;
  • L’impulsion des programmes plus adaptés d’aide à la création d’entreprises ;
  • L’encouragement de structures de mise en réseau des jeunes entrepreneurs ;
  • La promotion du mentoring et du coaching des entrepreneurs ;
  • Le développement d’incubateurs et de pépinières d’entreprises ; le soutien à l’accès aux marchés publics.

Le développement de l’entrepreneuriat par l’éducation, la formation et différentes modalités d’accompagnement répondent aujourd’hui à des questions sociales, éthiques, économiques, politiques et éducatives. A l’université, on se donne ainsi pour ambition d’éduquer à l’esprit d’entreprendre et de former à l’entrepreneuriat. Cela suscite d’une part un dialogue interdisciplinaire entre des chercheurs qui s’intéressent à l’entrepreneuriat éducatif et, d’autre part, un dialogue avec les champs professionnels concernés par l’éducation à l’esprit d’entreprendre, l’accompagnement et la formation destinés aux porteurs de projets entrepreneuriaux. L’ambition à partir de là est double : instaurer un dialogue entre acteurs de ce champ en émergence et en évolution forte ; croiser les regards, réponses et questions que les chercheurs peuvent y apporter en vue de construire les bases d’un projet scientifique à poursuivre. De ce fait, s’orienter vers l’entrepreneuriat pour sortir de la crise et sauver le travail n’est pas anodin. C’est un choix individuel, organisationnel et institutionnel souvent bien réfléchi, puisqu’il exige une grande qualification de la ressource humaine qui va le porter, ainsi que des dispositifs à mettre en œuvre. Ce colloque est à l’initiative du Laboratoire d’Economie et de Gestion « L.E.G » de la Faculté Polydisciplinaire de Khouribga, qui a organisé par le passé des travaux visant la promotion de l’entrepreneuriat et le développement de l’esprit d’entreprendre. Ce colloque se veut être l’occasion d’échanger autour de la question de l’entrepreneuriat, avec toutes ses facettes (innovant, solidaire, féminin…) et sa capacité à absorber le chômage, et comment pourrait-il se présenter comme étant une alternative ou un remède à une crise économique de plus en plus accentuée avec la pandémie du Covid-19.

 

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